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Une extension

de tram nommée désir

se noie dans les embouteillages !

« L’homme pressé est déjà mort ! » dit le proverbe berbère…

Serions-nous déjà mort·e·s par asphyxie dans les embouteillages dijonnais qui, comme le révélait un article provenant de notre « PQR » Le Bien Public du 15 janvier dernier, ne cessent de progresser dans notre métropole néo-ducale ?

Selon notre chère presse locale qui titrait « Dijon est-elle une ville de plus en plus embouteillée ? » (lien en fin d’article), nous serions la 22ème ville la plus congestionnée de France. Quant à « l’indice de congestion », il nous classerait au 15ème rang des métropoles sur 22, alors qu’en taille nous sommes la 20ème. L’étude sur laquelle Tomtom se fonde et qui sert elle-même de base à l’article du BP est assez complexe et n’est pas l’objet principal de cet article. Ceux et celles qui s’y intéressent pourront la retrouver en lien ci-dessous.

Un autre article du magazine l’Argus nous apprend, quant à lui, que Paris n’est plus en tête des 10 villes les plus embouteillées de France, mais qu'en revanche, Dijon, classée 22ème, a un indice de gestion qui se dégrade fortement depuis 2023, puisqu’il augmente de 8,8 % (alors que Paris, par exemple, gagne en fluidité).

On pourrait discuter sur le choix de l’extension et/ou du développement de la métropole (selon l’approche, ce sont les côtés pile et face de la même pièce) ; cela ne changera pas la situation établie, et nous souhaitons davantage ici nous pencher sur la question des solutions à choisir et/ou à renforcer pour y faire face. Le même 

D’évidence, celle du développement de transports en commun propres, rapides et structurants est centrale... Dans cette dernière phrase, l’ensemble des qualificatifs ont leur importance et doivent être harmonieusement conjugués si l’on souhaite obtenir un réel transfert de charge de mode à mode(s) ; le second étant possiblement pluriel car il s’agit bien de décharger le mode voiture vers un ou différents modes "doux".

L’étude des expériences de plusieurs autres grandes villes nous montre que la solution la plus efficace est très clairement l’extension du tramway associée à un développement de voies cyclables en site propre (qui peuvent être implantées le long des voies tram, mais ne doivent pas côtoyer des circulations routières traditionnelles), avec des carrefours sécurisés.

En fait, nous venons juste de décrire exactement... ce que ne fait pas (ou plus, ou pas assez) Dijon. Des villes comme Strasbourg, Lyon ou encore Toulouse sont, sur ce type de développement, bien meilleures. Notre réseau cyclable métropolitain est minable, en très mauvais état, ne comporte que très peu de voies propres sécurisées, et surtout — là, c’est zéro pointé écarlate — truffé de carrefours assassins et de ruptures de continuité à rendre fou le cycliste dès les 10 premiers tours de roue !

À l’heure actuelle, la métropole rennaise vient d'entreprendre la construction de nouvelles lignes, dites « Trambus », pour compléter, en surface, avec des correspondances, le réseau souterrain de métro. Plusieurs études ont démontré que ce type de transport, outre qu’il n'est pas aussi vertueux pour l'environnement qu’un tram électrique, n’est pas de nature à entrainer de façon évidente le transfert de mode . Autrement dit, c'est avant tout du marketing ; même marchant au gaz, les bus dits "à haut niveau de service" ne sont que... des bus, roulant avec des pneus, sur des voies asphaltées, même si celles-ci sont interdites aux autres véhicules... Cela ne désimperméabilise pas la ville, ce n’est pas un tramway sur rails (avec le confort que cela comporte), et le but recherché, migrer vers du transport collectif, n'est pas atteint. Pire, une des études démontre que le gain réalisé en économies de construction et d’investissement dans le matériel roulant doit être relativisé : selon une enquête déclarative, les nouveaux clients potentiels ne sont pas convaincus (voir le lien extension des bus à haut niveau de service à Rennes en fin d’article).

Intéressons-nous maintenant à notre réseau dijonnais et à ses prévisions d’extension et/ou de diversification, secrets jalousement gardés dans une tradition très électoraliste renforcée par la « néo-ducalisation » du traitre socialiste devenu laquais macroniste. Ici la "com" supplante toute autre considération, refusant toute espèce de participation citoyenne à une réflexion en amont avec les intéressé·e·s pour tenir compte de leurs souhaits ou de leurs idées.

Il est tellement plus aisé et rapide de sous-traiter à des boites de com associées à des ingénieur·e·s en chambre, frais émoulu·e·s des grandes écoles, souvent urbain·e·s mais ignorant·e·s de la diversité d'âges et d'origines des personnes transportées... C’est ainsi que l’on apprend, au détour d’un article du très Rebsamenolâtre  Actu Dijon  qu’une coûteuse étude dite "de faisabilité" de différents scénarios a été commandée pour la très rondelette somme de 500 000 €... Dans cette étude, bien évidemment, sont mis en avant tous les éléments dont nous venons de démontrer l'incapacité à optimiser un transfert modal efficace et respectueux de l’environnement !

Sans qu'ils soient clairement retenus, les bus à haut niveau de service sont largement privilégiés. Aucune recherche de proposition venant des habitants n’est envisagée à ce stade (bien sûr, il y aura des réunions publiques dites "de concertation" quand les projets seront bouclés), mais rien qui soit de nature à rendre les citoyen·ne·s act·eu·rice·s de leur cités…

Quant aux vélos, il n’en est même pas fait mention ! Les pistes en site propre, — pardon, devrions-nous plutôt dire LA piste en site propre, celle entre  Mirande et Chevigny Saint Sauveur —  pourra rester la première  et la seule vraiment agréable encore longtemps…

Les écolo-prolos des quartiers désormais ex-prioritaires n’iront pas à vélo-cargo se mêler aux bobos aristos de la "Haute" dijonnaise ;

que ces derniers n’aient crainte !

Le lien vers les énigmatiques mais néanmoins très onéreuses études de faisabilité (le mot est plus beau qu’efficace et démocratique !) se trouve en lien sous la rubrique « Dijon. Extension du réseau de tramway Divia : voici les scénarios envisagés ». Le titre parle de tram, mais le texte s’en éloigne vite pour laisser entrevoir le pire en alternatives au rabais et non concertées.

 

 

 

 

Alors, Mesdames et Messieurs les élu·e·s, soyez plus à l’écoute de que les gens qui vivent dans les territoires ont à vous dire ; les choses prendront certes un peu plus de temps, mais elles auront ô combien plus d’efficience, d’adhésion, de pertinence. Leur caractère démocratique s’intensifiera, et par là même la sociabilisation y gagnera, le vivre ensemble tout autant !

Dans un transport en commun bien adapté, peut-être le critère rapidité ne sera-t-il plus le seul qui comptera, mais ceux de la vie sociale, de la culture (lecture, jeux, conversation...), voire d’une certaine lenteur, dont on pourrait prononcer l'éloge, sait-on jamais… Comme au début de ces lignes, le proverbe vaut toujours : « l’homme pressé est déjà mort »

Les habitants de Quetigny et Chevigny ont sûrement plus à dire que vous ne le pensez sur la partie qui les concerne : si nous décidions ensemble de prendre le temps de les écouter, de nous écouter ?

Si vous tentez un passage en force, non concerté, vous trouverez quelques citoyen·ne·s déterminé·e·s sur votre chemin !

 

 

Pour aller plus loin, quelques références :

Journal Le bien Public, 15 janvier 2025 https://www.bienpublic.com/economie/2025/01/14/dijon-est-elle-de-plus-en-plus-embouteillee

 

Étude Tom Tom :

Si vous utilisez Firefox, vous pouvez traduire ce site en français, en cliquant sur "traduire" dans la fenêtre de dialogue qui s'ouvre automatiquement. ​​

Sinon, le site original    https://www.tomtom.com/traffic-index/    n'est pas en anglais très difficile.

Embouteillages : Paris n’est plus en tête du top 10 des villes françaises en 2024. L’Argus :

https://www.largus.fr/actualite-automobile/embouteillages-paris-n-est-plus-en-tete-du-top-10-des-villes-francaises-en-2024-30038156.html

 

Bus à haut niveau de service de Rennes. Article encyclopédie libre Wikipédia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bus_%C3%A0_haut_niveau_de_service_de_Rennes

 

Dijon Extension du réseau de tramway Divia : voici les scénarios envisagés. Actu Dijon :

https://actu.fr/bourgogne-franche-comte/dijon_21231/dijon-extension-du-reseau-de-tramway-divia-voici-les-scenarios-envisages_61697586.html

 

Plarteforme Carfree.fr :

https://carfree.fr/index.php/2013/04/20/velo-tram/

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Encore une chose : si par hasard une réelle extension tram arrivait à voir le jour, une solution adoptée par nos ami·e·s allemand·e·s est d’une rare simplicité, qui n’a d’égale que la praticité de son résultat : c’est la géniale mise en place d’une toute bête plateforme destinée au transport des vélos des passagers à l’avant du tram. C’est à Stuttgart.    ———​

On retrouvera le lien sur la plateforme Carfree.fr ci-dessous.

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