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Palestine :

les responsables de l'horreur

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Cher·e·s lect·eur·rice·s,

Pour la première fois, quelques jours après l'envoi de notre Lettre bimestrielle, nous avons décidé de publier l'article qui suit, sous la

forme d'une édition spéciale, en raison de l'extrême gravité de la situation au Proche-Orient. Nous vous invitons à en prendre connaissance. 

Par ailleurs, nous avons publié (et distribué dans les boîtes aux lettres) le 4 novembre un "4 pages" sur les terribles événements de Gaza.

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Kibboutz Kfar Aza

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Gaza

 

Les terribles attaques meurtrières et les enlèvements dont ont été victimes depuis ce 7 octobre 2023 des centaines de civil·e·s habitant des kibboutzim et localités israéliennes proches de la bande de Gaza  constituent des crimes de guerre, des actes de terreur, que nous ne pouvons que condamner, moralement et politiquement. Rien ne peut justifier la prise d’otages et le massacre de civils, particulièrement d’enfants. Ces exactions, qui sont le fait du Hamas, une organisation loin de représenter l'ensemble du peuple palestinien,  nous choquent et nous affectent profondément, sur tous les plans.

Mais au-delà de l’émotion et de la condamnation, au lieu de nous diviser sur l’usage ou non du mot « terrorisme », que nos sensibilités diverses considèrent légitime ou non, mais dont les familles des victimes n’ont que faire, nous devons chercher à comprendre le pourquoi de ces horreurs.

Israël a le droit à exister et à vivre en sécurité tout comme les Palestinien·ne·s ont droit à vivre en paix dans un État souverain et reconnu. Le droit à la résistance d’un peuple est inaliénable et reconnu par le droit international, qui légitime aussi la résistance armée quand elle vise des militaires, des bandes ou des milices armées. C’est le cas du peuple palestinien, victime d’une occupation militaire interminable protégeant des bandes de colons armés qui accaparent sans cesse leurs terres, leurs ressources en eau, arrachent leurs oliviers, étouffent leur économie. L’armée sioniste réprime toute forme de résistance, même non violente, et regarde ailleurs lors des agressions quotidiennes de plus en plus souvent meurtrières des colons.

Dans l’étroite bande de Gaza de 315 km² où la densité de population est la plus forte au monde, les deux millions trois cent mille habitant·e·s palestinien·ne·s subissent depuis seize ans un blocus inhumain qui a pour conséquences une économie dévastée, la malnutrition, ainsi qu’une très grave pénurie d’eau potable, de soins médicaux et d’électricité. Tout au long de ce blocus, elle a régulièrement subi au moins cinq attaques meurtrières de l’armée israélienne qui ont à chaque fois causé la mort de nombreu·x·ses civil·e·s et détruit des bâtiments civils tels que des mosquées, des écoles, des stations d’épuration d’eau, des centrales électriques, des hôpitaux.

Même les Marches du Retour non-violentes à Gaza il y a 3 ans ont été atrocement réprimées : des milliers de jeunes de la société civile, pacifiques, non armés, qui brûlaient des pneus et enflammaient des cerfs-volants sur la frontière, ont eu des centaines de morts et de blessés. Les snipers et autres tireurs d'élite de l'armée « la plus morale du monde » s'en donnaient à cœur joie, comme à la fête foraine, tirant exprès dans les genoux, avec des balles à fragmentation spéciales, pour faire de la population de Gaza un peuple d'estropiés et d'amputés.

De cela, nos bonnes âmes de la presse "mainstream" n’ont pratiquement pas parlé ! Qui peut douter que certains des "terroristes" ayant procédé aux massacres de samedi n'étaient pas parmi ces jeunes… ?

Ces actions, perpétrées depuis si longtemps par "TSAHAL", soi-disant "armée de défense" israélienne, ou par des colons, bénéficiant les uns et les autres d’une impunité totale, constituent aussi des crimes de guerre que bien peu condamnent.

De la part du gouvernement israélien actuel, l’extrémisme raciste et le mépris du droit humanitaire international semble n’avoir aucune limite. Ce 9 octobre, Yoav Gallant, le ministre de la Défense israélien, a annoncé l’imposition d’un « siège complet » à la bande de Gaza. « Pas d’électricité, pas d’eau, pas de nourriture, pas de gaz, tout est fermé ». « Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence ».  Le gouvernement israélien annonce et assume donc la barbarie  dont va souffrir la population gazaouie.

« Israël a le droit de se défendre » chantent en chœur les Macron, Biden et autres Zelensky (qui ferait mieux de se taire dans cette histoire !). Mais qui défend les Palestinien·ne·s, tout se passant comme si un mort arabe n’avait pas la même valeur qu’un mort israélien ?

L’État d’Israël se rend coupable à l’égard de l’ensemble des Palestinien·ne·s d’une politique d’apartheid, établie aujourd’hui de manière irréfutable par des organisations non gouvernementales aussi peu suspectes d’antisémitisme que l’israélienne B’Tselem, et les internationales Human Rights Watch et Amnesty International. L’apartheid est un crime contre l’humanité, défini juridiquement par l’ONU depuis 1973, que tous les États ont le devoir de combattre.

 

Et Macron, Borne et leurs affidés de nous expliquer qu'« antisionisme = antisémitisme », en stigmatisant celles et ceux qui ont le courage de la solidarité avec un peuple qui lutte pour sa survie et ses droits. 

C’est la durée considérable du déni des droits les plus élémentaires des Palestinien·ne·s qui amène certain·e·s d’entre elles et eux, profondément humilié·e·s et/ou désespéré·e·s, à commettre ce que le droit international considère comme des crimes de guerre. Les dirigeants états-uniens, qui ont des dizaines d’années d’expérience dans ce domaine criminel, soutiennent militairement et économiquement l’État d’Israël quels que soient les crimes commis par ses dirigeants et son armée ; ils portent la plus grande responsabilité dans la perpétuation des immenses malheurs que vivent surtout les Palestinien·ne·s mais aussi les Israélien·ne·s.

La responsabilité des dirigeant·e·s des États membres de l’Union européenne est à peine moindre, car L’UE, le plus grand partenaire économique d’Israël, possède de ce fait un moyen de pression extrêmement efficace pour obliger Israël à respecter le droit international... ce qu’elle s’abstient systématiquement de faire. C’est criminel.

La résistance palestinienne a fait voler en éclats le « calme » de façade. Le chaudron, trop chauffé, a explosé. Mais il n’y aura pas de solution militaire à ce qui oppose depuis si longtemps Israélien·ne·s et Palestinien·ne·s. La solution est politique. Elle implique le respect du droit international et des droits humains…  que les États membres de l’ONU  ont le devoir d’imposer à l’État d’Israël.

Nous vivons ici en France, mais nous côtoyons ou connaissons des gens qui ont de la famille, des amis en Israël / Palestine. Nous sommes nombreu·x·ses à être suspendu·e·s aux événements douloureux qui se déroulent.

 

Nous exprimons tout notre soutien à l'ensemble des victimes civiles de la guerre en cours, israéliennes et palestiniennes, mais aussi aux victimes qui meurent ou mourront les armes à la main, aux victimes de l’apartheid.

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