La plaine des Aiguisons
en devenir
Inaugurée lors de la réunion publique du 7 décembre à l’amphi du lycée agricole où 75 personnes étaient présentes, la consultation sur la transformation de la plaine des Aiguisons poursuit son chemin sous la responsabilité de Sophie Pannetier, déléguée à l’information et à la démocratie participative, Amandine Peseux et Marie-Emelie Guignot, chargées du développement durable/Agenda 2030, David Richard, chef de service des espaces verts, et Vincent Mayot, paysagiste du cabinet Mayot & Toussaint.
Une première consultation, engagée au dernier trimestre 2023 sur la démolition ou non de l’immeuble qui abritait l’ancien centre social Léo Lagrange, s’est scellée par l’option disparition de cette construction : 66 % des quelque 209 réponses pour la démolition et 34 % contre. Cet immeuble fera place à un espace arboré, tandis que le « mille club » sera réhabilité pour continuer d’abriter le petit théâtre des Prairies. En bas de page et en italiques, quelques commentaires d'un opposant à la destruction de l'immeuble à la suite de l'atelier n° 2.
Trois ateliers ont travaillé sur le devenir de la plaine des Aiguisons :
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Le premier (16 décembre 2023), auquel ont participé une quarantaine de personnes, a consisté en une prise de connaissance, sur le terrain, des potentialités et enjeux de cet espace, suivie d’un échange à la Maison des associations sur l’environnement du lieu, sur le projet et les objectifs des ateliers à venir.
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Le deuxième (18 janvier 2024) a été précédé de rencontres avec l’équipe pédagogique de l’école élémentaire des Aiguisons et avec deux classes de BTS du CFA — aménagements paysagers 2ème année — dont les étudiant·e·s ont commencé leur projet de formation par un diagnostic écologique de la plaine au printemps 2023.
Cet atelier, qui a réuni une bonne trentaine de personnes, s’est déroulé en deux temps :
- quel espace imaginer dans 20 ans : espace polyvalent, jardin, forêt urbaine, parcours de sport, petite mare ou fontaine pour oiseaux…?
- et, concrètement, que peut-on réaliser sur cet espace ? Potager éducatif, espace méditerranéen, parcours santé, forêt urbaine, kiosque à musique, tables de pique-nique…?
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Le troisième (3 février 2024) a également réuni une trentaine de personnes réparties en quatre groupes chargés d’élaborer, chacun, une épure de la disposition de l’espace en intégrant les différentes propositions retenues. Une synthèse de ces épures sera proposée par les responsables de la conduite de cette consultation le 15 février prochain pour être validée.
Que penser de ce projet participatif et de la démarche engagée ?
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On peut sans doute regretter le tempo trop rapide de l’élaboration (4 ateliers de deux heures, c’est trop peu), ainsi que l’étroitesse de l’enveloppe financière (200 000 euros) qui pousse à limiter ou abandonner certaines propositions. Mais disons-le tout net, c’est la première fois, à Quetigny, que la population est invitée à participer réellement à l’élaboration d’un projet et, de fait, co-décider avec les élus et les services de la ville du devenir d’un espace conséquent dans notre ville. Certes, le nombre de présents aux ateliers est assez modeste, mais la démarche engagée — et largement partagée — devrait, souhaitons-le, provoquer et inspirer d’autres étapes dans la participation active de nos concitoyen·ne·s à la vie et au devenir de leur collectivité.
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Ce projet, somme toute limité et assez simple comparé par exemple à celui du Cœur de ville, peut toutefois nous permettre d’avancer dans l’exercice de la citoyenneté. Lorsque les habitants d’une commune ne sont consultés qu’au moment de l’élection municipale, ils s’éloignent de la vie politique en délégant passivement leur pouvoir aux élu·e·s. Les consulter régulièrement, leur proposer les moyens de participer activement à l’élaboration et la décision sur les projets et les problèmes, petits et grands, de leur ville, ne peut que les réconcilier avec la vie et l’engagement politiques. N’est-ce pas le meilleur moyen de donner réellement le pouvoir aux citoyen·ne·s dont les élus ne sont que les représentants ?
Démocratie participative et déception
Oui, je suis déçu de ne pas avoir pu faire un commentaire de 3 minutes (la réunion a duré 27 minutes de plus que prévu) sur la future déconstruction de l'ancien centre social Léo Lagrange.
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La démocratie participative est le leitmotiv des élus municipaux. Dommage qu'elle n'existait pas quand la place centrale a été transformée ou quand les constructions de la rue Simone Veil ont été décidées !...
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Pour la destruction ou le maintien de cet ancien centre social, une consultation (qui n'est pas un vote, donc sans signature des participant·e·s) a été mis en place. Seulement 209 réponses sont arrivées sur presque 10 000 habitants de Quetigny. C'est bien dommage.
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Peu de citoyens, en France comme à Quetigny, sont dans la décroissance. Nombreux sont les climato-sceptiques toujours dans la super-consommation.
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Les constructions comme les démolitions font partie des actions produisant des émissions de gaz à effet de serre.
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Pour rappel, la COP21 de Paris en 2015 avait prévu une augmentation de température de 1,5 degré pour 2030. Malheureusement, cette augmentation de température sera beaucoup plus importante, vu la baisse dérisoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre.
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Pour moi, ce n'est pas grave, je suis un vieux (on met ce que l'on veut comme qualificatif après vieux). Mais j'ai le bonheur d'être père et grand-père. La situation climatique deviendra de plus en plus difficile pour les générations à venir.
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Alors pourquoi ne pas garder ce bâtiment ? Ce bâtiment très solide, des années 60, aurait pu avoir d'autres fonctions.
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Pourquoi ne pas partir de l'existant pour refaire des choses nouvelles ? Pour rappel, c'était une idée émise par le directeur-constructeur d' ELITHIS, lors des vœux de Monsieur le Maire , le 19 janvier dernier, pourtant habitué aux constructions nouvelles !...
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Monsieur le Maire m'a dit que ce bâtiment n'était pas beau (lors de la réunion du 7 décembre dernier). De bons architectes auraient su le rendre attrayant.
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Croyez-vous que les bâtiments neufs de la rue Simone Veil vieilliront aussi bien que ce bâtiment voué à la destruction ?
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Que dire de la beauté du blockhaus de l'avenue du Cromois, qui doit être un lieu de vie pour séniors !... construction à la place de magnifiques pavillons déconstruits !
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Bien sûr, pour moi ce bâtiment, c'est le souvenir de galettes et de raclette-parties de ma jeunesse. C'était une MJC dirigée par de grands directeurs comme Francis Moulun.
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Par les temps très froids que nous avons connus en décembre / janvier, 2000 enfants en France dorment dehors et des migrants squatters à Fontaine-les-Dijon ont failli passer Noël dehors.
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En espérant que l'espace vert remplaçant le bâtiment ne devienne pas un lieu de "deal", comme me l'a fait remarquer une voisine du lieu...
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Pour finir, l'association Quetigny-Environnement vous invite à une conférence sur la décroissance le 30 mai prochain. Ce sera l'occasion de réfléchir sur la consommation !
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François Pernot
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