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Le Conseil municipal unanime

sur un cessez-le feu à Gaza

Les élus de Réinventons Quetigny avaient déposé 10 jours à l'avance, conformément aux textes officiels, une motion pour le Conseil municipal du 21 novembre sur les événements en Palestine.

Ce point de l'ordre du jour a été abordé en fin de séance, et c'est dans une atmosphère grave et recueillie que nous avons lu ce texte :

 

Le Conseil Municipal de Quetigny condamne sans réserve les actes terroristes du Hamas commis le 7 octobre à l’encontre de civils israéliens. Si ces atrocités ne remettent pas en cause la légitimité de la résistance palestinienne et sa lutte pour vivre en paix et en sécurité dans un territoire indépendant, rien ne peut les justifier.

Israël a le droit de se défendre et de vivre en sécurité, mais ce droit n’autorise pas le déferlement de vengeance aveugle et criminelle dont se rend coupable le gouvernement Netanyahu à Gaza.

Après cinq semaines de conflit, « Gaza est devenu un cimetière pour des milliers d’enfants » (James Elder, porte-parole de l’UNICEF à Genève). Plus de 10 000 personnes y ont été tuées ou sont portées disparues selon le ministère de la Santé palestinien (contrôlé par le Hamas). En plus des morts (dont les 2/3 sont des enfants et des femmes), on compte environ 20 000 blessés et disparus (ou sous les décombres) ; même les otages (de différentes nationalités) sont touchés. Aucun endroit n’est sûr dans la ville.  Selon l’UNRWA (Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens), sur 1,4 million de personnes déplacées, plus de 670 000 ont dû trouver refuge dans les écoles et sous-sols de l’Agence. Des journalistes et des agents de l'ONU ont été tués, le Centre culturel français a été bombardé.

La punition collective infligée par Israël aux Gazaouis est un crime de guerre à double titre, car elle frappe très majoritairement des civils innocents, et elle est contraire au droit international : le blocus qui prive la population d’eau, de médicaments, de nourriture, d’électricité, de gaz, de carburants... (les vivres n’arrivent qu’au compte-goutte à la frontière) est inhumain et interdit par les conventions de l’O.N.U.  Les bombardements systématiques ou généralisés de logements, de biens et d’infrastructures civiles (hôpitaux, écoles...) sont strictement interdits par le droit international humanitaire et par les droits de l’homme.

Tout doit être fait pour libérer les otages sains et saufs, mais aussi les prisonniers "administratifs" palestiniens (victimes d’arbitraire et arrêtés sans jugement).

Le gouvernement français a voté la résolution de l’O.N.U. du 27 octobre 2023 demandant "une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue menant à la cessation des hostilités".

Le Conseil municipal de Quetigny lui demande de tout faire pour :

  • un cessez-le feu immédiat

  • la mise en place d’une aide humanitaire urgente à la hauteur des besoins de la population

  • la libération des otages civils enlevés par le Hamas et des prisonniers palestiniens,  incarcérés sans jugement par l'autorité militaire qui gère la Palestine occupée

  • la levée du blocus imposé illégalement aux Gazaouis depuis 2006.

Rémi Detang, maire de Quetigny, a tenu à répondre : "Il nous faut avoir le courage de la Paix face aux atrocités qui se commettent dans la bande de Gaza", et a affirmé, rappelant la participation de toute la gauche quetignoise au rassemblement du 17 novembre Place Centrale : "notre majorité partage votre vœu". Pour lui, "le Conseil de Sécurité des Nations Unies doit reprendre la construction d'une paix durable basée sur le respect des peuples, sans maintenir un joug sur les populations voisines et en exigeant l'application du droit humanitaire et du droit de la guerre, favorisant l'émergence d'états de droit en érigeant la démocratie et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, ce qui est loin d'être le cas actuellement".

 

Kheira Bouziane (majorité municipale) a posé la question : "Comment faire passer ce vœu ?" Elle souhaiterait qu'on "précise dans la rédaction ce qu'on souhaite faire de ce vœu et à qui l'envoyer", et qu'on "mandate le Maire" pour le transmettre au gouvernement, "pour lui donner vie".

Le Maire a répondu : "Il va à la Préfecture, et le Préfet doit rendre compte des délibérations qui sont prises dans le cadre des différents Conseils municipaux. Mais on peut l'envoyer aussi à la Présidence de la République". 

Virginie Dos Santos (liste “Ensemble travaillons et imaginons Quetigny”) a déclaré  "Nous avons accepté que votre vœu soit lu ce soir tant le sujet est malheureusement d'actualité et touche chacun d'entre nous. Nous partageons celui-ci essentiellement sur la deuxième partie. Nous dénonçons et condamnons les actes abominables dont les deux territoires ont été victimes ces dernières semaines et même ces dernières décennies. Rien ne peut excuser ou légitimer ces actes de barbarie, rien. Le temps est venu de chercher une issue à cette violence et à ces crimes ; le temps de la paix, le temps de la tolérance. Renchérir en mettant en balance l'un ou l'autre ne fera qu'attiser la haine et ne résoudra rien ; et pire, cela risque surtout d'aggraver la situation. Nous appelons donc à un dialogue constructif sur un cessez-le-feu immédiat. Nous appelons à la libération des otages quels qu'ils soient et espérons que la négociation en cours aboutira. Nous appelons à l'instauration d'une aide humanitaire d'urgence et surtout à la construction d'une paix réaliste et durable"

Le Maire a alors décidé, après avoir entendu quelques personnes suggérant qu'il n'était pas obligatoire de soumettre le vœu au vote, de le faire tout de même, même s'il n'avait "pas de doute sur l'issue du scrutin".  Le texte a été adopté à l'unanimité, sans aucune abstention.

Nous avons été informés le 27 novembre que le vœu avait été transmis par le Maire à la Présidence de la République.

Ce rare moment d'unanimité a été vécu dans une atmosphère de grand recueillement, et nous accordons beaucoup de prix à l'engagement de tout le Conseil sur ce douloureux dossier.

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