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Comme un arbre

dans la ville

Au dernier Conseil municipal, le 27 juin, nous avons subi l’attaque en règle d’une élue de la liste de Monsieur Kencker, Madame Combelonge, qui a reproché à Réinventons Quetigny ses critiques permanentes sur la Place Centrale, affirmant que nous étions les seuls à mettre en cause les choix d’urbanisme de la Mairie ; elle nous a demandé de « proposer des idées utiles » pour dynamiser cette place, préoccupation affichée par Monsieur le Maire.

Chiche !  Évidemment, impossible de la dynamiter, compte tenu des très lourds investissements de ces dernières années qui obèrent notre budget, disions-nous ce soir-là avec un humour... sans doute un peu trop « explosif » !

Mais on peut encore agir, sans dépenses excessives, et avec plus d’efficacité qu’en proposant (comme le fait la majorité) de simples changements dans les dates des marchés... qui s’avèrent, quels que soient les jours et les formules, de moins en moins achalandés.

D’ailleurs, nous l’avons déjà fait !

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Nous avions suggéré (au Conseil municipal du 14 mars 2023) de créer, le long de la brasserie Quetign’Eat et vers le parking Est, un pan incliné destiné aux personnes à mobilité réduite, au lieu de les contraindre à faire tout le tour de la place pour se mettre à niveau. Contrairement à ce que nous avait répondu Monsieur le Maire, c’est possible, à condition de ménager un ou deux paliers de repos, prévus par la loi.

Nous regrettons qu'il n'ait pas été prévu de façade végétalisée pour ce nouveau restaurant qui "jure", selon nous, avec le style du reste de la place. Pourquoi ne pas profiter de ces travaux pour le "verdir" (sur le mur sud, face à Casino, et si possible également sur la paroi est), ce qui l'intégrerait mieux au paysage urbain ?

De même, il serait peu coûteux de rétablir, au terminus du tram, des pans inclinés pour l’accès au quai "départ" et pour la descente du quai "arrivée", dont les personnes à mobilité réduite ont été privées par deux marches au nord et une marche au sud, juste pour souligner la continuité d’une "belle" ligne droite prolongeant la bordure piétonne de la rue Pasteur... En bénéficieraient aussi étudiant·e·s à valises, personnes avec poussettes, client·e·s des commerces avec leurs caddies...

Nous attendons toujours, avec une impatience non dissimulée –– mais apparemment, c’est pour bientôt –– la construction de toilettes publiques (dont nous avons demandé la gratuité) à proximité de l’arrêt du tram. Nous avons souhaité aussi dans notre Lettre d'avril 2022  la réimplantation d'une colonne Morris. 

Rappelons en outre que nous avons chaleureusement approuvé le 13 décembre dernier la cession (pour une somme raisonnable) aux occupants du rez-de-chaussée des immeubles du sud de la place, heureusement beaucoup plus épargné par le béton) des petites terrasses végétalisées qui ont été privatisées de facto au cours du temps.

Le 14 mars, nous avons précisé notre position sur les problèmes liés à la consommation d’énergie des nouveaux immeubles : « puisqu’il a été décidé de tant construire, on aurait attendu un peu plus d’innovation dans le domaine de l’énergie » : le futur immeuble "à énergie positive" prévu à la place de l’ancienne Poste, qui tarde d’ailleurs à sortir de terre, fera figure d’exception.

Nous nous étonnons aussi, en cet été 2023, que les familles et les ados ne soient pas renseigné·e·s par une plaque sur la potabilité ou non de l'eau à proximité de la statue  La marche du Temps... Si elle est potable, n'y aurait-il pas là des économies à réaliser ? si elle ne l'est pas (par exemple si elle est recyclée plusieurs fois dans les jets d'eau), il faudrait prévenir les usagers.

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Un petit bassin, au centre de la place (vers l'actuelle pharmacie), où viendraient boire quelques oiseaux qui ne peuvent le faire dans les jets d'eau, lui donnerait un peu de vie et de gaieté (c'est une dame rencontrée lorsque nous prenions des photos qui nous a fait cette suggestion, qu'elle avait soumise à la mairie sans succès) ; il faudrait bien sûr un entretien quotidien contre le moustique tigre.

Soulignons enfin que nous étions loin d’être les seuls à critiquer les choix de la mairie, quand il en était encore temps. En témoigne notre enquête du printemps 2019 auprès des habitants de Quetigny, dont vous pouvez retrouver ici le bilan.

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                                                                                                      (photo Pascal Oudot)

Dans la droite ligne des propositions que nous avons faites ou approuvées,  voici de nouvelles suggestions, certes un peu plus coûteuses, mais réalistes, durables et fondées sur de solides travaux d’urbanistes et d’agronomes, pour éviter que la place, aujourd’hui « îlot de chaleur urbain » (dans sa partie nord), se transforme en fournaise en subissant l’inéluctable réchauffement climatique. Elles tiennent compte de publications récentes d’urbanistes, de forestiers et d’agronomes, coordonnés par le programme Cooltrees de l’INRAE sur le verdissement des centres villes.

Ces spécialistes s’accordent sur la nécessité de planter sur des surfaces étendues des arbres feuillus à ombre portée dense et large (ex. platanes, tilleuls, chênes pédonculés), atteignant à l’âge adulte des hauteurs respectables (⩾ 10 m., parfois bien davantage).

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Tout en gardant la plupart des dalles de béton (dont certaines ont déjà été temporairement déplacées lors de menus travaux), on pourrait creuser de nouvelles cavités élargies et profondes pour y enraciner des arbres, disposés sur l’ensemble de la place, dans une terre adaptée aux essences choisies, riche, consistante, fraîche et calcaire, gage de bonne croissance .

Les travaux de l'INRAE le démontrent : en ville, les grands arbres ont de très nombreux avantages (climatisation, production d’oxygène, stockage de carbone, limitation de l’érosion et des inondations, biodiversité). Plus le volume de leur houppier est important, plus il absorbe l’énergie du soleil, et plus il a un pouvoir réfléchissant. Un tilleul de 9 m de haut et de 6 m de diamètre taillé "en tête de chat" (comme, ci-contre, les arbres ainsi émondés à Lunéville) évapore plus de 2,6 m³ / h d’eau lors d’un premier jour de canicule, d’où un effet rafraîchissant immédiat (environ 7 ° C de moins qu’en l’absence de protection par le feuillage !). L’impact de la végétation arborée est impressionnant : + 10 % de couverture foliaire par les arbres => - 1 ° C de la température de l’air... De plus, la réverbération des dalles étant limitée par l’ombre, elles ne joueront plus le rôle de "poêle à frire" qui leur est dévolu aujourd’hui.

On repaverait ensuite, en laissant suffisamment de place autour des troncs pour la pousse des arbres...

Peut-on craindre qu’il y ait un jour trop d’arbres ? Non ! Si leur densité s’avère trop forte au bout de quelques décennies, on pourra les "dédensifier" (voir ci-contre la place de Bretagne à Rennes), ce qui permettra de multiplier la couverture foliaire de chaque arbre par 2 ou 3, en augmentant la surface disponible au sol !

Franchement, les arguments donnés par Rémi Détang en 2019 pour justifier ce choix (« commerces pas ou peu visibles en raison d'une végétation qui constituait une barrière naturelle », avec pour objectif ultime — et manqué — une attractivité permettant d’éviter de « passer sous la barre des 10 000 habitants ») vous paraît-il convaincant ? Ce n’était, en tout cas, pas l’avis des habitants lors d’une réunion de quartier la même année... Les commerces ne sont-ils pas plus attractifs, aux beaux jours, lorsqu’on peut y accéder en marchant à l’ombre ? En hiver, lorsqu’on n’a plus besoin de rafraîchir la place et qu’on apprécie une certaine luminosité, les arbres se sont dégarnis et les commerces redeviennent visibles de loin !

Le choix, sur le parking de Casino, d’une « barre » d’arbrisseaux d’essences diverses, dont des espèces d'érables (acer) et des chênes quercus myrsinifolia (toujours verts, mais procurant peu d’ombre) et qu’il a fallu protéger – pour quelques années sans doute – par une clôture, ne nous convainc pas. Et la  plantation, en haut des marches, sur deux rangs seulement et tous les 8 m. environ (voir plus haut la photo "Après"), de chênes quercus risophylla du Mexique (qu’on nous dit destinés à atteindre une quinzaine de mètres, mais au houppier peu fourni) entre les dalles de béton, ne suffira pas à ombrager la place... sans parler des « bacs à arbres » en acier corten (d’apparence rouillé) posés sur certaines dalles, comble de l’aberration !

Enfin, cette proposition serait-elle trop coûteuse ? Nous ne le pensons pas, surtout si on la met en parallèle avec l'argent déjà dépensé pour le Cœur de ville, et nous invitons tous les Quetignois, y compris les membres du Conseil municipal, à y réfléchir et à donner leurs avis.

 

https://www.reinventonsquetigny.com/_files/ugd/f33f2f_8eabcee98fbe4a6e8a8cc4859eb2015a.pdf

(synthèse des résultats de notre enquête de 2019 auprès des citoyen·ne·s sur la Place Centrale, sur notre ancienne lettre, Autrement)

http://g.a.quetigny.free.fr/actu.htm#plcentr

(pdf de l'ensemble des réponses obtenues à ce même questionnaire, consultable sur notre ancien site Gauche alternative de Quetigny)

https://www.jardinsdefrance.org/wp-content/uploads/jdf-medias/files/Article%201.pdf

(comment l’arbre, autrefois négligé en ville, devient une composante de l’urbanisme)

https://www.youtube.com/watch?v=Z8tRa8akafA

(courte vidéo de l’INRAE sur "les arbres, ces climatiseurs des villes") 

https://www6.inrae.fr/cooltrees/content/download/3524/34166/version/2/file/COOLTREES_Numerique_Pages.pdf

(résultats détaillés d’une étude scientifique de l’INRAE sur l’impact des arbres en ville)

https://www.cerema.fr/fr/actualites/amenager-arbres-concevoir-choisir-entretenir-informer-retour

(le CEREMA conseille les communes face au changement climatique et les conseille sur les arbres pourvoyeurs d'ombre)

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i16019567/maxime-le-forestier-comme-un-arbre  [avec Alain Le DOUARIN et Patrice CARATINI]

(chanson de Maxime Le Forestier et Jean-Pierre Kernoa, 1972... parce qu'elle nous a donné notre titre, et parce qu'on l'aime !)

 

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